La violence des hommes faite aux femmes n’a pas de couleur de peau, ni de religion, ni de culture, mais elle est bien présente dans toutes les sociétés patriarcales, puisque la violence s’avère nécessaire pour entretenir le profond déséquilibre de pouvoir entre les hommes et les femmes. Néanmoins, nous sommes bien conscientes du fait qu’il existe des formes de violence qui ont été introduites pendant la migration et qui pèsent notamment sur les migrantes, lorsqu’elles ne sont pas en mesure d’exercer leurs droits.
Encore une fois, une femme a été tuée et une autre gravement blessée par un membre de sa famille. Encore une fois, nous sommes confrontées au féminicide et à la violence au nom de la volonté de possession masculine sur les vies des femmes. Encore une fois, nous sommes confrontées au mélange criminel entre le respect de la tradition patriarcale et la négation des droits inaliénables de l’individu. Comme dans le cas, horrible, de Hina Salem et de Sanaa Dafani, cette fois aussi les membres masculins d’une famille de migrants pakistanais ont essayé de réduire au silence la révolte d’une jeune femme se battant contre une vision fondamentaliste de la religion et de la tradition, qui veut que toute femme soit destinée à vivre sans pouvoir décider d’elle-même et de sa propre liberté.
L’Afrique avance grâce aux pas de ses femmes. Habituées depuis toujours à affronter le quotidien de la vie et le défi de la survie, chaque jour des centaines de milliers de femmes africaines sillonnent le continent à la recherche d’une paix durable et d’une vie digne. Beaucoup d’entre elles font à pieds jusqu’à dix ou vingt kilomètres pour approvisionner leur famille en eau.
La première expérience de notre association dans le domaine de l’accueil d’habitation pour femmes et mineurs étrangers remonte à l’été du 2001.
S’étaient les premières années du travail et nous étions déjà un point de référence non seulement pour les femmes étrangères et leurs enfants, mais aussi pour les citoyens italiens (instituteurs, chefs de travail, responsables des institutions).
Grâce au ramassage et au partage des racontes de souffrance, solitude et dépaysement qu’on entendait par les femmes étrangers qui arrivaient à Imola et qui arrivaient auprès de l’association car quelqu’un leur avait dit que nous aidons les étrangers et en faisant un travail en premier ligne, nous avons acquis le rôle d’observatoire a même de regarder de l’intérieur le phénomène de l’immigration.
Nous avons identifié rapidement et avant par rapport aux institutions quels étaient les changements dus à la migration et on a pris conscience du travail qui était nécessaire de faire.
L’association Trama di Terre naît à Imola en 1997 de la rencontre d’un groupe de femmes natives et femmes migrantes, après un cours de formation financé par le Fonds Social Européen, visant à la réalisation d’une entreprise sociale.
Trama di Terre en partant du principe de la différence de genre, s’est présenté dès le début comme un lieu d’élaboration culturel pour la valorisation, la reconnaissance et la diffusion des cultures produites par les femmes de différentes nationalités. Un des buts de cette organisation est la réalisation d’une plus grande autonomie et participation des femmes migrantes et natives, la sensibilisation des femmes et la prise de conscience des droits d’égalité, de dignité sociale et de citoyenneté.