Ecouter, accueillir et suivre: l’expérience de l’accueil
La première expérience de notre association dans le domaine de l'accueil d'habitation pour femmes et mineurs étrangers remonte à l'été du 2001.
S'étaient les premières années du travail et nous étions déjà un point de référence non seulement pour les femmes étrangères et leurs enfants, mais aussi pour les citoyens italiens (instituteurs, chefs de travail, responsables des institutions).
Grâce au ramassage et au partage des racontes de souffrance, solitude et dépaysement qu'on entendait par les femmes étrangers qui arrivaient à Imola et qui arrivaient auprès de l'association car quelqu'un leur avait dit que nous aidons les étrangers et en faisant un travail en premier ligne, nous avons acquis le rôle d'observatoire a même de regarder de l'intérieur le phénomène de l'immigration.
Nous avons identifié rapidement et avant par rapport aux institutions quels étaient les changements dus à la migration et on a pris conscience du travail qui était nécessaire de faire.
Si au début les femmes s'adressaient à l'association de façon autonome et pour avoir des renseignements, à fur et à mesure certaines entre elles ont commencées à demander une attention prolongée et une assistance continue.
Au delà des problèmes culturaux ou liés à la compréhension de la langue, il était de plus en plus fréquent d'entendre des histoires des femmes forcées à l'isolement social, abandonnées par les maris à la suite de regroupements familiaux ou qui se retrouvaient soudainement sans un travail et sans une maison (c'est le cas des femmes qui travaillent en tant que auxiliaires auprès des anciennes).
Au début on a recueilli ce besoin de façon autonome par rapport aux services sociaux du territoire.
Sans aucun doute, la plupart des femmes qui sont arrivées à l'association, venaient car y trouvaient quelqu'un toujours disponible à l'écoute et un lieu a même de répondre à leurs besoins.
L'échange des connaissances, des compétences et des besoins sur lesquels investir était (y reste encore aujourd'hui) le noyau central qui liait les relations entre femmes italiennes et femmes étrangères.
En travaillant à coté des femmes étrangères on s'est aperçu du fait que il y avait une augmentation de conflits familiaux ou de génération qui souvent posent problèmes aux jeunes femmes qui restaient seules et sans ressources.
Pour cela, on a pensé de mettre à cote de nos services (médiation, orientation sanitaire et juridique) l'accueil d'habitation (centre d'hébergement).
En effet quand nous avons ouverte le premier appartement, nous n'étions pas conscientes de l'importance de ce service.
L'accueil que nous offrions dans nos appartements est temporaire avec un règlement bien établi pour toutes femmes (trois mois qui peuvent être prorogés pour autres trois mois), mais il arrive souvent des situations dans lesquelles la prise en charge est bien plus longue.
Entre Juillet 2001 et Octobre 2002 nous avons hébergé 68 femmes. L'appartement dont nous disposions d'un appartement avec trois lits, c'est-à-dire que le rechange des femmes a été continu et a demandé une grande flexibilité par les opératrices. En outre tout au long cette première période il n'existait pas aucune convention avec les institutions, donc tout le poids économique est en charge de l'association.
En 2002 nous avons ouvert le deuxième logement pour émergences d'habitation et les Services Sociaux de Imola ont fait une convention pour 4 places (lits). Dans l'ensemble en 2002 on a hébergées 50 entre femmes et enfants.
Entre 2001 et 2007 : 267 femmes et enfants
Au delà de cet accueil, l'association a toujours offert hospitalité gratuite aux femmes immigrées qui n'avaient pas les requises pour accéder aux services de la Mairie ou qui étaient expulsées du travail du jour au lendemain et n'avaient pas d'autre solution.
Nous avons accueilli femmes et enfant de 24 nationalités, la plupart en provenance de l'Ukraine et du Maroc.
La disponibilité d'un logement nous a permis de connaître les besoins de nombreuses jeunes femmes d'origine arabe, qui étaient arrivées en Italie à la suite du regroupement familial, vivaient des situations de privations et demandaient un soutien différent, prolongé et structuré puisqu'elles avaient derrière un parcours migratoire différent par rapport aux femmes de l'Est Europe.
Les femmes du Maghreb arrivent ici avec l'indication des services sociaux, police, hôpital.
Avec l'accueil de ces femmes, notre travail et le service ont change de façon remarquable, avec une organisation de plus en plus complexe.
Les histoires des femmes maghrébines sont profondément différentes par rapport à celles des femmes d'Europe de l'Est. Beaucoup plus jeunes, l'age moyen est autour 28 ans, elles sont arrivées en Italie à la suite de regroupement familial, avec des niveaux de scolarisation très bas, avec des vécus caractérisés par l'isolement social et linguistique.
Leur insertion auprès de nos appartements était due à expulsions ou conflits familiaux. Une fois que la relation parmi elles et nous était bien ancrée, des histoires de violence physique et psychologique transpiraient.
La situation difficile commune n'a pas toujours signifie automatiquement le partage d'un parcours de croissance et une pratique des sentiments de solidarité entre les femmes hébergées.
Un réseau d'aide et de soutien s'est développé parmi les femmes ayant la même origine culturelle. Pour cela, l'aide des médiatrices et opératrices qui travaillent dans les appartements a toujours été précieux.
Avec toutes les femmes accueillies, notre travail a consisté dans l'accompagnement quotidien auprès des services publics, aux plannings familiaux, hôpital, écoles, mairie, agences de travail et d'abord dans l'alphabétisation linguistique à tous les niveaux.
Toutes les femmes qu'on a hébergé ont été soutenues dans leur « être mères », ce qui n'était plus évident à la suite d'un parcours migratoire compliqué, avec crises d'identité et inversion du rôle. On les a suivi dans la redéfinition de leur relation avec le mari et avec les enfants, dans la recherche d'une formation professionnelle qui correspondait plus à leurs compétences et dans la recherche d'un travail et d'un logement.
En effet, l'expérience vécue dans notre centre pour des nombreuses femmes est terminée quand elles ont trouvé un travail et un logement (souvent partagé avec d'autres femmes).
On peut affirmer que ce model de solidarité a fonctionné jusqu'à maintenant ; tout au long les années ont a assisté à la naissance de mouvement d'aide réciproque entre femmes de différentes nationalités.
Cette modalité de cohabitation trouve une bonne dimension aussi dans l'habitabilité des espaces mis à disposition par l'association. Les endroits sont colorés, meublés de façon fonctionnelle. L'idée de vivre dans un endroit pauvre et spartiate n'est pas faite pour la conception qu'on a de l'accueil et de l'hospitalité.
La cuisine habitée est devenue le lieu le cœur de cet accueil. Elle est toujours ouverte et représente le lieu où les femmes, par roulement et aidées par les volontaires et les opératrices, préparent le déjeuner et le dîner pour elles mêmes et pour leurs enfants. Ce lieu représente une lentille grossissante, à travers la quelle on a observé les difficultés dans les relations et les styles éducatifs mis en marche par ces femmes avec leurs enfants. Le fait de partager la quotidienneté de la cuisine entre les femmes hébergées et les opératrices a permis d'identifier les aspects sur lesquels il est nécessaire concentrer le soutien et l'aide.
Une autre valeur ajoutée est représentée par l'emplacement des appartements qui se trouvent au premier étage du centre interculturel dans le centre de la ville de Imola.
A partir du 2007 on gère tous les appartements, c'est-à-dire, 20 lits à disposition.
Notre travail est orienté vers le renforcement des capacités des femmes : pour nous il est fondamental de rendre capable ces femmes qui ont été laissées en silence d'être reconnues en tant que sujets a même de se autodéterminé et de comprendre ses propres conditions. Ce concept et celui de l'autonomie sont à la base de notre travail.